L’Écho des Étoiles est fondé trois piliers, trois valeurs racines.
Ils ont été définis en plusieurs étapes. D’abord, en écrivant tous les mots que porte cette activité (il y en a énormément !):
- tout ce que je souhaite pour cette activité,
- ses intentions, objectifs,
- tout ce que je souhaite qu’elle infuse dans ce monde,
- tout ce que j’y insuffle au maximum
Après avoir écrit tous ces mots, je les ai classés par groupes, par affinités, jusqu’à obtenir le moins de catégories possibles.
Vous l’aurez compris, de cet exercice se sont dégagés trois grands socles : introspection, douceur, et exploration.
En latin, « intro » signifie « intérieur ». « Specto » signifie « regarder, étudier avec soin ».
Introspection signifie « regarder à l’intérieur ».
Observation de soi
C’est cette capacité à observer ce qu’il y a à l’intérieur de soi. Simplement observer dans un premier temps, sans juger. Aller vraiment dans ses propres profondeurs.
Comprendre nos propres comportements et les accepter, même lorsqu’ils sont automatisés depuis des années. Même (et surtout !) lorsqu’ils nous frustrent nous-mêmes. C’est avoir des prises de conscience, ces fulgurances d’esprit, ces compréhensions express sur soi.
C’est aussi aller accueillir ses émotions, ses pensées, même celles qui ne nous arrangent pas. Reconnaître ses faiblesses et ses qualités. Oser exprimer notre être profond, nos envies profondes et authentiques. Cet aspect peut être impressionnant, peut faire peur. Il nous montre nos parts d’ombres. Mais il nous montre aussi toute la beauté à l’intérieur de nous, toutes les pépites, toute la grandeur en nous.
C’est au fin fond de l’océan que l’on trouve les plus beaux trésors…
Grandissement de soi
Cette introspection donne souvent des envies de grandissement, d’expansion, d’épanouissement, de dépassement de soi, toujours à équilibrer avec l’acceptation de soi.
C’est cette envie de devenir quelqu’un de meilleur, aspirer à plus grand que soi. Ce point peut apporter une exigence et parfois même une rigidité, qui sont à adoucir. En général, on perçoit plutôt ce grandissement en rétrospective, en observant : ou en étais-je il y a un an ? Deux ans ? Cinq ans ? On peut alors mesurer le travail parcouru, savourer la beauté du chemin effectué. C’est là qu’on peut observer : oui ces petites actions m’ont porté, m’ont fait grandir. Oui, je n’étais pas la même personne à ce moment-là, et oui, j’ai moins de lourdeur aujourd’hui, plus de légèreté dans mon quotidien.
Alignement quotidien
Et enfin, l’introspection inclut un alignement à réactualiser chaque jour, pour rester dans l’action juste, à sa place juste. C’est la fameuse « voie du milieu » du Bouddha.
On peut être tenté de se dire « ça y est ! J’ai travaillé sur moi ! » en se dédouanant de toute future introspection ! Cette pensée est un piège… On peut alors tomber dans de nouveaux automatismes, de nouveaux comportements, certes surement meilleurs que les précédents, mais qui peuvent devenir, à terme, de nouveaux dogmes à questionner. Notre posture est à réexplorer chaque jour, chaque semaine. La bonne nouvelle, c’est que plus on prend soin de notre jardin intérieur, et plus il est bon et doux d’y passer du temps, jusqu’à devenir un véritable havre de paix.
Et puis l’introspection elle-même devient automatique, dans chaque petit évènement. Lorsqu’on se sent mouvementé intérieurement, dérangé par un petit commentaire, on peut rapidement se questionner : pourquoi ça me dérange tant ? Qu’est-ce que ça vient remuer, réveiller à l’intérieur de moi ? Puis on peut savourer la joie de trouver la réponse, de se libérer peut-être encore d’un petit poids.
Cet aspect est, comme les autres, à équilibrer ! Il ne s’agit pas de tomber dans une crise existentielle perpétuelle. C’est un véritable travail d’équilibriste !
Le lien avec son for intérieur devient alors de plus en plus facile, jusqu’à ce qu’on vive chaque jour et chaque seconde en lien avec cette intériorité, avec notre authenticité.
Le grandissement en conscience est une telle source de bonheur ! Le jeu en vaut la chandelle.
Tous ces aspects, l’observation de soi, le dépassement de soi et l’hygiène quotidienne font, pour moi, partie de l’introspection. Du moins c’est ma perception actuelle de l’introspection, qui évoluera surement !
Je vous souhaite une belle plongée dans vos profondeurs 🙂
J’écris cet article en sirotant un chocolat chaud maison, après avoir massé tout mon corps avec du beurre de karité… J’avais grand besoin de douceur et ça tombait à pic pour l’écriture de ce texte !
La douceur est, donc, le deuxième pilier de l’Écho des Étoiles.
Elle est d’une importance capitale à mes yeux.
Le premier pilier, l’introspection, peut être sacrément challengeant. Dans 99,99% des cas, l’introspection est même assez rude sur le moment (surtout les premières fois !), même si elle est incroyablement bénéfique sur le long terme. On peut aussi être tenté, par l’introspection, de vouloir à tout prix devenir le ou la meilleur(e) version de soi tout de suite, devenir irréprochable ou parfait. On peut développer une nouvelle exigence envers soi, qui est parfois encouragée dans le milieu du bien-être. Celui qui fait 40h de Yoga par semaine ou qui médite 5h par jour va être perçu comme « réussissant » son introspection, son cheminement intérieur. C’est pourquoi, pour moi, c’est à équilibrer avec de la douceur. Beaucoup de douceur. Se lâcher la grappe régulièrement. Se célébrer. Se chouchouter. Se pardonner. Se mettre du baume au cœur.
Nous sommes très nombreuses et nombreux à espérer un monde plus doux. Plus accueillant pour tous.
Et cela commence par soi. Comment traite-t-on son corps ? Est-ce qu’on le juge ? Est-ce qu’on l’accueille ? Comment traite-t-on nos émotions ? Comment sont nos pensées envers nous-mêmes ? Plutôt bienveillantes ? Plutôt pas très bienveillantes ? Qu’exige-t-on de nous-mêmes ?…
Je partage deux citations qui m’accompagnent depuis quelques années :
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde » (Mahatma Gandhi), autrement dit, incarne ce que tu souhaites voir changer
« Prendre soin de soi, c’est prendre soin des autres et du monde » (Clélia Felix)
Ainsi, je suis convaincue que cette insurrection de la douceur adviendra quand suffisamment de personnes se seront autorisées à s’offrir de la douceur. Ne serait-ce que par la pensée. Combien sommes-nous à nous critiquer et nous damner intérieurement à la moindre faute ? Combien sommes-nous à accepter et comprendre les erreurs des autres tout en exigeant la perfection notre part ? Combien sommes-nous à offrir de la douceur aux autres, une écoute, un massage, une pâtisserie, un conseil, de la compréhension, sans même penser à s’en offrir ?
Un exemple. Si une personne trébuche et manque de tomber, le réflexe premier est en général de demander « est-ce que ça va ? Rien de cassé ? Tout va bien ? ». Et si c’est nous-mêmes qui trébuchons ? C’est souvent plutôt « quel(le) empoté(e) » « J’espère que personne n’a vu » ou encore « j’étais encore trop dans mes pensées, je n’ai pas fait attention » …
Nous nous jugeons souvent bien plus durement que les autres. Prendre conscience de cela ouvre de nouvelles perspectives, une nouvelle compassion envers soi.
Pour moi, la douceur s’apparente à un nuage rose pale, duveteux, chaleureux, qui vient dorloter mon être entier. Et vous ? A quoi ressemble la douceur dans votre imaginaire ?
Pour moi, c’est le fait de se dire «c’est ok de ne pas être productif aujourd’hui, de simplement lire un livre, ou ne rien faire du tout », « j’ai fait une erreur et je me pardonne » ou encore « j’ai été maladroite en parlant à cette personne, et ça arrive, et je me pardonne ». C’est le fait de manger une patisserie ou du chocolat. De me laisser, lorsque j’organise mes journées, du temps de rien. C’est de sentir les rayons du soleil d’hiver caresser mon visage, d’entendre le vent dans les feuilles, les oiseaux chanter…
Même simplement reconnaître un besoin de repos, de lenteur, c’est déjà être doux avec soi. C’est déjà immense.
Je souhaite de tout mon cœur que l’Écho des Étoiles incarne aussi cela. Que cette entreprise permette à un grand nombre de personnes de gouter à cette douceur en soi.
Peu à peu, en s’ouvrant à cette douceur en soi, on devient beaucoup plus capable d’en offrir aux autres, et au monde.
Nous arrivons au dernier pilier (que j’adore !) : l’Exploration.
Tout explorer, sans limite
Il y a tant à explorer… les neurosciences, la médecine, la spiritualité, la physique du son, la physique de l’eau, la nature, l’anthropologie, la psychologie… Tant de sujets fascinants à étudier, à lier entre eux ! J’affectionne particulièrement les chercheurs (tous domaines confondus) qui créent des liens entre les disciplines, qui ont une approche la plus globale possible. Je pense notamment à certains scientifiques qui prônent la réconciliation entre sciences et spiritualité, entre réalité subjective (rêves, songes, pensées…) et monde physique. Pour n’en citer quelques-uns, nous pouvons étudier les passionnants ouvrages de Jocelyn Morisson, Olivier Chambon, ou plus connu, Luc Bodin !
J’admire aussi beaucoup les vulgarisateurs, qui rendent accessible à tous un sujet précis. Je pense à Hubert Reeves (astro-physique), Peter Wohlleben (vie des arbres) ou encore Jamy de C’est pas Sorcier !
Cultiver l’émerveillement, décloisonner les sujets
Je souhaite que l’Écho des Étoiles cultive l’émerveillement, la curiosité de l’enfant qui découvre un système, une plante ou un caillou, avec des yeux grands ouverts. L’enfant qui n’arrête jamais d’apprendre, sans se poser la question de « est-ce que ce domaine fait partie de mon expertise ? ».
Beaucoup d’adultes se spécialisent dans un domaine professionnel et se ferment les portes à d’autres disciplines, bien souvent inconsciemment. Une personne dans un domaine littéraire aura bien souvent du mal à s’intéresser aux sciences « dures », en se disant d’emblée que de toutes manières, si on est littéraires, on n’est pas scientifiques… Heureusement pour nous, cela n’est pas le cas de tous ! Le système scolaire y est pour beaucoup dans ce cloisonnement. Mais je suis convaincue que nous nous nourrissons de toutes les disciplines, toutes les pratiques présentes dans nos vies, que ce cloisonnement est une belle illusion. Et nous sommes si uniques, ce sont peut-être (surement) des domaines qui n’ont rien à voir les uns avec les autres !
Je rêve d’un monde où les adultes osent explorer des contrées qui leurs sont inconnues, qu’ils osent être débutants dans un premier temps, qu’ils osent ne pas comprendre, chercher, trouver, chercher encore… Nous avons tous un panel de qualités si unique à offrir au monde ! Et nous donnons le meilleur de nous-mêmes lorsque toutes ces qualités s’expriment, et elles doivent être nourries pour cela.
Une professeure de piano classique que j’adore me disait, en pleine période Covid, « nous sommes heureux tant que nous sommes en expansion, en train d’apprendre des choses nouvelles, quelques soient ces choses !». Ma seule professeure qui me demandait de lâcher mon piano, de ne pas m’acharner des heures durant, et d’aller visiter des musées, lire un livre, se promener dans un parc, aller boire un verre… Elle avait compris que ces activités « annexes » nourrissaient notre activité principale, et, en fait, toutes nos activités se nourrissent entre elles !
Une autre personne chère à mon cœur m’expliquait, quand j’étais enfant, ce phénomène sous formes de galaxies et de planètes : on a notre planète d’activité principale, et toutes les autres planètes-activités qui gravitent autour, qui sont plus ou moins grandes, plus ou moins denses, etc… Et c’est tout cet ensemble de planètes qui forme un système cohérent, qui forme une personne épanouie !
Cela ne signifie pas apprendre n’importe quoi au hasard et par cœur pour pouvoir le réciter à tout va. Cela signifie, en introspection, observer si un sujet éveille quelque chose en nous, un pétillement, une joie à la source inconnue. Puis aller creuser ce sujet, l’explorer, le faire grandir en soi. En général, les connaissances qu’on y acquiert nous changent, subtilement, mais nous changent en profondeur, nous font grandir. Rien à voir avec du « par cœur », c’est une connaissance au sens noble du terme, qu’on intègre en nous.
En somme, je souhaite que l’Écho des Étoiles encourage à cultiver nos centres d’intérêts divers et variés, à cultiver la curiosité, l’émerveillement, et la connaissance « noble », celle qui nous transforme.
Explorer par tous les moyens !
Ces explorations peuvent passer par milles moyens, qui dépendront des affinités de l’explorateur-trice ! Nous pouvons lire des livres, des articles, prendre des notes ou pas, regarder des films sur le sujet, rencontrer des experts, écouter une conférence, prendre des cours, ou encore faire nos propres expérimentations à la maison ! Absolument toutes les portes d’entrées sont valables. Cela aussi est un sujet à décloisonner, car le système scolaire nous fait apprendre dans des conditions très précises, assis à un bureau, avec des livres, des définitions, des prises de notes… Cette méthode peut être extrêmement efficace, et incroyable ! Mais elle ne convient pas à tous.
C’est là où l’introspection, la connaissance de soi, entre en jeu. C’est, petit à petit, apprendre à apprendre. Comment est-ce que j’apprends le mieux ? Dans quel environnement ? Par quel sens ? Par l’écoute ? Le visuel ? Le symbolisme et l’imagination ? En étant seul(e) ? Avec d’autres personnes ? En me plongeant dans le sujet pendant de grosses séances de 4h ou, au contraire, en faisant plein de petites séances de quelques minutes ? Les réponses à ces questions viennent en apprenant.
Je vous souhaite une exploration extraordinaire.